La pratique de la lance
La lance entre dans la catégorie des armes longues et est enseignée après l’assimilation des armes de bases de l’école.
En effet, la lance par sa constitution est la combinaison de 2 armes, le baton long et l’épée. On retrouvera donc dans sa pratique l’association de ces 2 armes combinée en une seule qui fait de la lance une arme très intéressante.
Sa grande taille et sa souplesse vont mettre à l’épreuve les pratiquant dans sa manipulation.
La lance tel que pratiquée dans l’école est une arme de frappe et de pique, nous ne l’utilisons pas en armes de jet (sauf stratégie de combat). En effet il est toujours périlleux de se démunir de son arme face à un adversaire.
Dernière armes associées aux 5 éléments, la lance correspondant à l’Eau et sa pratique permet de travailler sur les os et les articulations ainsi que de renforcer l’énergie des reins.
La lance dans les arts martiaux
L’origine de la lance remonte très loin dans l’histoire de l’humanité. Les premières versions sont de simples bouts de bois avec un pointe en pierre taillée. Utilisée comme arme de jet et arme longue de corps à corps, on en trouve des variantes de plus en plus évoluées dans toutes les civilisations sous les noms de javelot, sagaie, pilum, pique, 槍 qiāng en chinois et thương en vietnamien.
La lance fut très utilisée par les soldats de nombreuses armées, notamment chinoises, pour des raisons économiques (voir đại đao) et pour sa polyvalence en tant qu’arme de jet et d’arrêt contre les charges ennemies.
Au cours des siècles, de nombreux styles et écoles se sont développés, améliorant les techniques et aboutissant à un maniement très subtil, basé essentiellement sur des piques et des tranches en des points précis. Pour illustrer cela, on peut dire que la lance est au đại đao ce que l’épée est au sabre : une arme moins puissante mais plus en finesse.